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Les colères chez l'enfant

Publié le par Nid'anges

Les grandes crises des tout-petits

par famili

Mieux vaut le savoir : grandir n'est pas un long fleuve tranquille ! Entre 8 mois et 6 ans, nos enfants traversent un certain nombre de passages difficiles. Avec nos conseils, apprenez à les repérer, à les décrypter... et à les négocier.

 

 

Les grandes colères (18 mois à 4 ans)

Vous ne le reconnaissez plus
Il se met à faire des colères énormes pour des riens ! Un bonbon qu'on lui refuse, une promenade qu'on ne peut pas faire... la moindre contrariété déchaîne des cris d'une violence inouïe. Il peut entrer dans une rage folle simplement parce que vous lui demandez d'interrompre son jeu pour venir dîner. En outre, comme il est maintenant en âge de parler, il lance des mots qui font mal : « tu n'es pas gentil (le) » ou « Je ne t'aime plus ». Difficile à entendre pour des parents ! 

Qu'est-ce qui se passe ?
Votre enfant entre dans un nouveau stade, celui des rapports de force. Il pousse maintenant le « non » jusqu'à l'affrontement. Le plus souvent, ses colères sont liées à la frustration : vous l'empêchez de faire ce dont il a envie ou vous lui refusez l'objet qu'il veut. Lui qui ne connaissait que le principe de plaisir expérimente la frustration et, bien sûr, la supporte mal. Bien souvent, l'émotion le submerge et il pique une énorme colère. Ce comportement peut être lié à l'immaturité de la zone limbique du cerveau. Quand l'émotion parle, l'enfant de cet âge est incapable de gérer son comportement. Il est littéralement hors de lui. 

Comment l'aider ? 
- D'abord, restez serein. Les grandes colères sont un cap normal, il n'y a pas lieu de perdre confiance en vous ni de remettre en cause votre éducation. 

- Rassurez-le plutôt que de le raisonner. Si vous criez, il sera encore plus affolé. Il se peut qu'il s'arrête net mais, dans le fond, il sera encore plus angoissé. 

- Face à une colère qui monte, mieux vaut créer un temps de repos et tenter de faire diversion : « Viens, on va écouter de la musique. » Si cela n'est pas suffisant pour le calmer, arrangez-vous pour qu'il aille faire sa colère ailleurs. Dans sa chambre, par exemple. Au besoin, quittez vous-même la pièce. Lorsque vous constaterez que la calme est revenu, n'hésitez pas à aller vers lui : « Alors ça va mieux ? On peut aller au jardin, maintenant ? » ou tout simplement : « Est-ce que tu as envie de goûter ? »

- La colère se nourrit des spectateurs. Essayez de priver votre enfant de tout public lorsqu'il fait une crise. Il sent bien que le regard des autres le protège, qu'il vous met dans l'embarras et vous rend vulnérable. Et il en profite ! Il se met à crier en plein supermarché pour un jouet ou des chewing-gums ? Arrêtez là vos courses et ramenez-le à la maison. Et organisez-vous pour être seule la prochaine fois. 

- Evitez les rapports de force. Chaque fois que c'est possible, donnez-lui le choix : «  Tu aimes mieux qu'on rentre par le parc ou la grande avenue ? » Au moment d'aller au lit, prévenez-les : « Dans cinq minutes, il faudra arrêter ton jeu. Ca te laisse le temps de mettre des roues à cette petite voiture et de ranger ta boîte de Lego. Mais ensuite, il faudra y aller. 

- Après une colère, sachez faire la paix. Pour un enfant, c'est un événement d'une grande violence, il hoquette encore plusieurs minutes après sa crise. En outre, il peut craindre d'avoir cassé quelque chose dans sa relation avec vous. Il faut donc le rassurer et mettre des mots sur ce qui vient de se passer : « Je comprends ta colère. Maintenant, c'est passé et on n'en parle plus. Tu es mon petit garçon et je t'aime. » Les colères cesseront puisqu'elles n'amènent pas l'enfant à obtenir de vous ce qu'il veut. 

- En somme, dites « oui » à l'émotion (« Tu as le droit d'être en colère...) et « non » à la manipulation (... mais ça ne change pas la réalité »). La colère naît de la frustration, votre enfant n'y peut rien. De cette façon, il se sentira entendu dans son désir, même si celui-ci reste inassouvi.

 

http://www.famili.fr/,les-grandes-coleres-18-mois-a-4-ans,485,11333,4

 

Il est normal pour l'être humain d'exprimer sa colère et cela est même salvateur. A ces âges, bien que l'intensité et le mode fluctue sur différentes périodes, l'enfant ne sait pas encore gérer la force de sa colère ni la façon et l'impact qu'elle aura sur les autres. Petit à petit, L'enfant apprendra grâce à vous, parents, instituteur, nounous, entre autres, à se contrôler, à pondérer, à se modérer et à en jauger la force en fonction de l'impact désiré. Seulement, ceci ne sera possible que si et seulement si vous en lui donnez les moyens. Pour cela, vous allez devoir lui émettre clairement des limites.
Il ne s'agit pas de faire de grand discours , bien au contraire, la fermeté et l'intention ( la conviction ) que vous mettrez dans votre voix , puis dans vos actes et surtout dans votre maintien ( des règles et de vos dires ) seront les clefs de votre et de sa réussite à sa propre construction.
Dans ces règles, il faut que vous déterminiez celles qui sont essentielles, indispensables et celles qui ne sont mise en place uniquement que pour un bien-être non obligatoire et qui sont propres à la vie familiale. 
Ex: ne jamais se pencher à la fenêtre ( question de vie ou de mort ) et / ne pas renverser son gobelet pendant le goûter ( question de convenance) les deux interventions ne devront pas être les mêmes, tant au niveau de leur intensité qu'au niveau des propos. Celles, indérogorables, incontournables le resteront et les autres ne seront pas à maintenir de la même façon. Elles permettront justement, les petites dérogations. 
Ex: si l'on mange le goûter dans le jardin en plein été, le gobelet peut d'un seul coup prendre des allures de jeux tolérable...

Les trois choses à ne pas utiliser sont les suivantes : la force, la séduction et la stratégie.

Quant au rejet de l'enfant, du genre :
" tu n'es vraiment pas gentil, hors de ma vue ! en hurlant... ou encore :
"je me suis énervé à cause de toi, parce que tu es vraiment méchant !" 
sont des formules trop culpabilisantes, blessantes et ne sont vraiment pas les méthodes correctes à employer non plus.

Plus vous serez sûr de vous, calme et serein tout en signifiant votre mécontentement fermement et clairement, plus vous parviendrez à lui faire comprendre la nécessité des règles que vous lui imposez pour accepter de s'y soumettre.

Pour cela, il faut tout bonnement que l'enfant ai bien compris qui était le chef dans la maison et que ce n'est pas et ce ne sera jamais lui qui « commandera », tout simplement. Aussi, essayez de gérer le conflit au moment où il a lieu. Ne dites pas, par exemple, à votre enfant :
« je dirai à ton père la bêtise que tu as faite quand il rentrera ce soir. Il te donnera une fessée! »

Il est très déstabilisant pour un enfant de sentir que ses parents n'arrivent pas à lui dire le « non » qu'il attendait et de surcroît que ses crises de nerfs et ses hurlements lui permettent d'atteindre son but. L'enfant ressent alors une grande faiblesse de la part de ses parents et cela génère chez lui de fortes montées d'angoisses qui peuvent par exemple être source de trouble du sommeil.

Donner des limites à son enfant c'est le sécuriser bien plus qu'elles ne le briment, car elles lui donnent des repères.

Si frustrer son enfant créait des crises, le mieux est de lui en parler en dehors des crises, dans un moment où il est attentif. Si ces crises se résument à de gros sanglots, des tapements de pieds et des cris de rage et que vous mettez les formes , cela devrait s'estomper rapidement, par contre si l'enfant venait à chercher à se faire mal, cela serait différent, on pourrait considérer à ce moment que l'enfant cherche sans aucun doute à formuler une demande, un manque , un besoin ou encore un gène, un tracas, un soucis plus grave. Se cogner la tête au sol par exemple jusqu'à l'intervention d'un adulte pourrait par exemple signifier un manque certain d'être vu, d'être reconnu. Dans tous les cas, l'enfant recherche sa place au sein de la famille, à vous de la lui donner avant qu'il ne la prenne, car cela ne sera certainement celle que vous aurez choisi pour lui si vous vous étiez donné le choix.

Si l'enfant cherche à frapper, à mordre, c'est aussi une recherche de limites mais cela est un peu plus compliquées que cela :
Un enfant de cet âge qui tape sur vous ou sur quelqu'un d'autre ou bien jette brusquement ses jeux au travers de sa chambre est un enfant en plein mimétisme. L'enfant de 18 mois à 36 mois environ engage son corps tout entier dans ce qu'il éprouve. Alors, lorsqu'il s'agit d'une colère forcément, cela peut faire des ravages. Il apprend chaque jour par vos gestes à ne surtout pas toucher au four par exemple. Lorsque vous lui prodiguez l'interdit, vos yeux sont menaçants, la plupart du temps le doigt s'élève au visage quand ce n'est pas la main qui s'élève mimant une pseudo fessée . En vous voyant le menacer dans l'interdit, il intériorise vos mimiques en intégrant une féssée imaginaire ou une gifle potentielle.

Alors, lorsque bébé vous lève la main dessus, ne contrôlant pas vraiment ses gestes, il finit les vôtres par mimétisme. 

Vous comprendrez donc, si vous avez suivi mon raisonnement, que lorsque l'enfant vous tape, il ne fait que manifester qu'il est en train de comprendre vos propres directives. 
En revanche, si, à votre tour, vous vous mettez en colère et interprétez son geste comme une menace et une agression alors, il peut entrer dans un engrenage d'agressivité où il peut malheureusement se perdre.

Votre rôle sera alors de lui apprendre à tout gérer par la parole en expliquant correctement avec vos mots ce que vous ressentez lorsque vous êtes en colère pour ce qu'il a fait et non pas contre lui et d'essayer de vous abstenir d'agiter les bras lorsque vous êtes en rogne !

La subtilité réside en deux points : bien faire passer le message en étayant ses dires avec des mots simples mais qui mettent en cause et en évidence des situations afin que l'enfant ne subisse pas l'autorité comme une "loi du plus fort" mais bel et bien comme une règle commune à tous les membres de la famille. Le deuxième point est donc forcement d'appliquer les règles aussi pour soi, de s'y tenir et d'en montrer l'exemple.

Quoi de plus logique que de faire comme papa ou comme maman car l'enfant peut penser :
"si je considère mes parents comme tyrannique car, ils m'imposent des règles qu'ils ne respectent même pas eux-même, alors qu'ils sont grands, alors pourquoi ne le serais- je pas à mon tour, tyrannique ?".

Alors, soyez claire, ferme et montrez l'exemple ! Mettez vous à sa hauteur d' yeux ( abaissez vous ) pour lui édicter les interdits, faites les gros yeux et surtout regardez le dans les yeux !

Quelques phrases clefs pour s'en sortir :

Je comprends très bien que tu ne sois pas d'accord avec moi, mais ce que tu fais là , est inacceptable !

Ecoute, n'insiste pas, c'est comme ça et pas autrement. Je ne discute plus de ça avec toi, stop !

Et si l'enfant n'arrive pas à se calmer par exemple parce que vous avez crié trop fort :

Je me suis énervée à cause de ton caprice, mais tu le sais , tu es mon enfant et je t'aime et je t'aimerais toujours quoi qu'il arrive.

Si vous êtes convaincu que c'est vraiment pour son bien que vous oeuvrez, l'enfant se mettra vite au diapason et vous soufflerez enfin !

Bon courage à tous et restez ZEN !
http://www.psychanalyse-en-ligne.org/index.php?38-les-crises-de-nerfs-coleres-et-caprices-des-1-5-ans-comment-faire
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